2 199 euros d’un côté, 3 499 euros de l’autre : c’est la réalité affichée sur les étiquettes d’une Honda 50cc neuve. Une fourchette déjà respectable, à laquelle il faut souvent additionner des frais qui n’apparaissent pas au premier regard : mise en route, immatriculation… Certains distributeurs demandent plus de 200 euros juste pour ces démarches, et du côté des promotions, il ne faut pas faire de grandes attentes. Sur ce segment, la chasse à la bonne affaire se résume souvent à profiter d’un déstockage ou à tomber sur un revendeur réellement bien décidé à revoir ses marges. À côté des modèles concurrents japonais ou européens, Honda ne creuse pas l’écart, l’écart ne dépasse guère les 10 %. Pourtant, l’image de fiabilité que traîne la marque pèse dans la balance, surtout pour celles et ceux qui se lancent pour la première fois.
Pourquoi la moto Honda 50cc séduit les débutants
L’attrait pour la moto Honda 50cc tient d’abord à la possibilité qu’elle offre aux jeunes dès 14 ans grâce au permis AM (ex-BSR). Pas besoin d’attendre des années ni de s’engager dans un parcours du combattant pour obtenir le permis A1 : le démarrage est accessible, rapide et sécurisant, un vrai soulagement pour les familles et les auto-écoles.
La gamme Honda 50cc n’est pas figée sur un seul type de machine. Supermotard de route, modèle routier classique, version enduro parfaite pour apprendre en dehors de l’asphalte ou encore scooter pour les trajets urbains : chacun peut s’y retrouver et y piocher le modèle qui lui ressemble, que ce soit pour les trajets scolaires, les escapades sur chemins ou les passages en périphérie. Côté budget carburant, le moteur, sobre, ne dépasse pas 2 à 3 litres aux 100 kilomètres. Un vrai point fort pour les petits portefeuilles.
Difficile d’ignorer la limite imposée : vitesse bridée à 45 km/h, règle obligatoire pour tous les cyclomoteurs en France. Ce plafond, loin d’être une punition, aide à prendre la route progressivement et à éviter de brûler les étapes. Les débutants y gagnent un apprentissage structuré, où la vigilance et l’observation priment sur l’envie de vitesse.
Pour un départ sans accroc, entretenir sa moto devient vite un réflexe : contrôles périodiques, vérification du niveau d’huile, usure des pneus, état des freins, vérification du casque… Des gestes simples, mais qui font toute la différence sur la durée. Honda y ajoute la robustesse de ses mécaniques : moins de pannes, moins de casse-tête, plus de sérénité pour le pilote en herbe.
Quels modèles Honda 50cc sont réellement disponibles en France ?
En France, la palette Honda 50cc n’a rien d’exubérant : un seul modèle s’offre officiellement à l’achat, la Honda CRF50F. Cette mini-moto tout-terrain vise clairement l’apprentissage des plus jeunes, mais elle n’a pas vocation à rouler sur route ouverte : elle est dédiée à la pratique sur terrain privé, loin de la circulation classique.
Derrière son format compact, la CRF50F dissimule un moteur 4 temps de 49 cm3, particulièrement fiable et facile à entretenir. Sa boîte trois vitesses à embrayage automatique simplifie la prise en main pour celles et ceux qui découvrent la conduite d’une moto, sans avoir à se soucier du maniement manuel d’un embrayage traditionnel.
Caractéristiques principales
Tour d’horizon des attributs majeurs de cette CRF50F :
- Moteur : monocylindre 4 temps 49 cm3
- Boîte de vitesses : 3 rapports, embrayage automatique
- Hauteur de selle : 548 mm
- Usage : tout-terrain, apprentissage, initiation
Mise en garde : la CRF50F n’est pas un deux-roues autorisé sur la voie publique. Cette absence d’homologation route crée un manque pour ceux qui voudraient une 50cc Honda propre à un usage urbain ou péri-urbain. Pas de véritable moto Honda 50cc homologuée route à l’horizon : il faut alors regarder du côté d’autres constructeurs pour rouler légalement en ville, ou réserver la CRF50F à une première expérience sur circuit privé.
Comparatif : Honda face aux autres marques de motos 50cc pour bien débuter
Honda ne propose pour le marché français qu’une CRF50F conçue pour l’initiation tout-terrain, sans autorisation de rouler sur route. Au contraire, d’autres constructeurs, dès le permis AM en poche, offrent une large gamme de modèles plus variés.
Du côté des boîtes à vitesses, Rieju, Derbi, Beta et Fantic misent sur l’énergie de blocs Minarelli AM6 ou Derbi Euro deux temps. Faciles à bichonner, vivaces, ils séduisent surtout ceux en quête d’un premier deux-roues vif, réactif et simple à maintenir. Les tarifs vont de 3 499 € (Derbi Senda X-Treme 50 SM) à 4 099 € (Fantic XE 50 Competition). Orientation route, premier apprentissage tout-terrain ou simple envie d’explorer : il suffit de choisir le style qui colle.
Pour les amateurs d’environnement urbain, les scooters 50cc ne manquent pas d’arguments. Peugeot, par exemple, propose son Speedfight 4 50 pour 2 699 €, un classique économe et robuste, facile à aborder pour un jeune conducteur. Dans la catégorie « petites sportives », une Aprilia RS 50 ou une Yamaha TZR 50 affichent des lignes racées et des prix autour des 3 999 €.
En laissant le segment route à la concurrence, Honda se concentre sur l’initiation tout-terrain et abandonne l’accompagnement des débutants sur route ouverte. Pour le moteur, c’est souvent une question d’équilibre : deux temps pour la vivacité, quatre temps pour plus d’économie et de tranquillité. Usage principal, budget, caractère recherché : chaque profil finit par trouver chaussure à son pied parmi cette diversité.
Prix idéal, budget à prévoir et astuces pour un premier achat réussi
Pour une moto 50cc neuve, le prix oscille le plus souvent entre 2 000 et 4 000 €. Pour la Honda CRF50F, on se situe aux environs de 1 900 €, mais l’absence d’homologation coupe court à une utilisation quotidienne sur route. Les modèles à boîte ou scooters des autres marques, dotés de moteurs Minarelli AM6 ou Derbi, affichent des montants plus élevés mais demeurent prisés pour leur polyvalence.
Avant de faire le grand saut, quelques postes de dépenses ne doivent pas être négligés :
- L’assurance, qui démarre vers 250 €/an pour un jeune conducteur
- Les équipements réglementaires : casque certifié, gants obligatoires, blouson adapté, antivol (prévoir 350 à 600 € pour un ensemble correct)
- L’entretien courant : vidange, remplacement du kit chaîne, pneus, sur une base de 100 à 250 € par an
- Le carburant, avec une consommation très contenue de 2 à 3 litres aux 100 km
Le virage électrique attire certains nouveaux venus, séduits par les bonus écologiques (jusqu’à 900 €) et, pour les pros, d’éventuelles aides régionales majeures comme en Île-de-France (jusqu’à 1 500 €). Ce type d’accompagnement fait baisser la facture d’achat. Autre avantage non négligeable : l’entretien est encore plus simple que sur une thermique classique.
Avant de s’engager définitivement, prenez le temps de vérifier la qualité du service après-vente et la disponibilité des pièces détachées. Mieux vaut s’appuyer sur un réseau solide et un revendeur à l’écoute. Pensez aussi à adapter le choix de la moto à la morphologie future du pilote, à l’usage envisagé et à la prise en main, pour une expérience sans fausse note ni mauvaises surprises.
Le tout premier deux-roues, c’est un peu la première grande route qu’on emprunte en solo : le souvenir ne s’effacera pas. Une décision raisonnée, guidée par quelques repères, et voilà les portes qui s’ouvrent sur un territoire de liberté. Ce déclic, personne ne peut le choisir à votre place.
